Les audiences dans l’affaire d’Aminata Conté et l’ancien ministre de la Justice et des droits de l’homme ont été ouvertes ce mercredi 13 mars à la cour d’appel de Conakry. Poursuivie pour « présomption grave de production, de diffusion et de mise à la disposition de données à caractère personnel » la journaliste Aminata Conté et son médecin, accusé aussi d’avortement et de complicité, sont encore retournés à la maison centrale après cette première audience.
Après son inculpation et son placement sous mandat de dépôt le vendredi 8 mars, dernier, les avocats de l’ancienne conquête de l’ex garde des Sceaux, ont fait appel contre l’ordonnance qui a inculpé leur cliente. Ses avocats estiment que cette détention est illégale et infondée.
A la fin de l’audience, Me Fodé Kaba chérif. Avocat dira que « C’était une audience qui n’était pas publique, on a fait appel contre l’ordonnance qui a inculpé Aminata conte, mais également à la suite de notre appel nous avions introduit une requête aux fins d’examen immédiat de la situation d’Aminata Conté et du docteur qui sont incarcérés aujourd’hui à la maison centrale en détention provisoire. Nous avions été devant la première chambre de contrôle de l’instruction de la cour d’appel où on a rencontré un magistrat devant lequel nous avons plaidé la cause de nos clients pour qu’ils puissent recouvrir leurs libertés. Le juge a décidé de se dessaisir de cette demande et de renvoyer la cause devant la formation collégiale, c’est-à-dire que tout seul, la loi lui permet de prendre une décision qui est insusceptible de recours, mais on ne sait pas pourquoi il n’a pas eu le courage de se décider, mais ce n’est que partie remise, il a renvoyé ça devant la chambre pour une décision collégiale. Elle est poursuivie de présomptions graves de production de diffusion de mise à la disposition de données à caractère personnel pouvant atteindre la dignité humaine, mais aussi avortement et complicité. Quant au médecin, il est poursuivi pour avortement et complicité. Sincèrement, nous n’avons pas la connaissance du plaignant, mais je sais que l’ancien garde des Sceaux est également concerné par cette affaire, parce que même hier, il était au cabinet d’instruction où il a été entendu dans le cadre de cette affaire.
Plus loin, il ajoute « Je ne peux pas dire qu’un magistrat est méfiant pour telle ou telle raison, mais je peux dire que le magistrat n’a pas été suffisamment courageux pour prendre une quelconque décision, donc Aminata Conté et le docteur doivent encore patienter, bien que cette détention soit illégale, arbitraire et injustifiée. Nous, c’est l’ordonnance que nous avons attaquée, mais de l’autre côté, on nous dit que c’est au-delà de l’ordonnance donc ce qui est au-delà de l’ordonnance, on ne dit pas, alors quand c’est comme ça, nous disons qu’il a anguille sous roche. Donc nous, nous pouvons que nous remettre vers la loi. pour nous, la loi va forcément triompher parce que jusqu’à preuve dit contraire l’ordonnance qui les a envoyé n’est pas du tout motivé. Normalement, si on devait poursuivre pour divulgation production et diffusion de cet audio, et si quelqu’un a prononcé des gros mots, c’est de l’autre côté, c’est vraiment pour nous deux poids deux mesures et nous estimons que la chambre qui va se réunir de façon collégiale aura suffisamment le courage de dire le droit et d’ordonner la libération pure et simple de ces personnes. On ose croire qu’il y a une prétendue partie civile qui serait Lex garde des Sceaux. »
Pour l’instant, aucune décision n’a été prise par rapport à la suite des audiences.
Fatoumata Camara