La ville de kankan, connaît dans ces derniers temps une recrudescence d’abandon de nouveau, en moins de deux semaines seulement, deux nouveaux nés ont été abandonnés par leurs génitrices. Le dernier cas d’abandon d’enfant s’est produit ce week-end dans l’enceinte de l’hôpital régional de kankan, où la nourrice a confié le bébé à la stagiaire dans l’optique de se mettre à l’aise. Depuis lors, elle reste introuvable. Sia Hélène Teinguiano relate :
« Je partais pour une commission. Soudainement, la femme m’a trouvé en disant qu’elle veut aller à la toilette, de prendre l’enfant pour elle. Je lui ai dit de ne pas durer, car je suis en commission. C’est ainsi que j’ai pris le bébé dans ses mains en ma qualité de stagiaire. De 14 h jusqu’à 16 h, je n’ai pas vu la femme. Et elle n’est plus revenue vers moi pour prendre l’enfant. C’est ainsi que je suis allée confier l’enfant à ma camarade pour aller vérifier dans les toilettes. J’ai fait le tour des toilettes de l’hôpital, je ne l’ai pas vu. En ce moment, l’enfant ne faisait que pleurer et je n’avais rien à lui donner. J’ai donc appelé ma tante pour l’informer de la situation. Elle m’a dit d’amener l’enfant à la maison. Arrivée à la maison, elle a pris l’enfant pour l’envoyer chez Dr Maurice qui nous a dicté ce qu’on pouvait donner à l’enfant et on a expliqué la situation au Chef de quartier. »
Ibrahima keita, est représentant le chef du quartier à la briqueterie, s’exprime en ces termes.
« Quand j’ai été informé de la situation, je suis venu voir le bébé et immédiatement, j’ai appelé mes responsables communales. Dans la communication, ils m’ont dit d’appeler l’inspectrice régionale de l’action pour l’informer. Ce qui fut fait. Elle, à son tour, m’a dit de dire à la fille de garder l’enfant jusqu’aujourd’hui. Ce sont des femmes venues de Beyla et de Sinko pour chercher de l’argent dans les zones minières. Au cours de ces séjours, elles contractent des grossesses non désirées avec des jeunes ici alors qu’elles sont déjà mariées dans leur village. Pour ne pas qu’on sache qu’elles ont eu de bébé à l’aventure, elles préfèrent abandonner ces enfants ».
Kokoly joseph Kolié, correspondant régional à kankan.