La France a décidé de suspendre les procédures d’adoptions internationales concernant les enfants qui résident au Burkina Faso, indique un arrêté du ministère de l’Europe et des Affaires étrangères du 13 septembre, publié samedi au Journal Officiel.
« Toutes les procédures d’adoption internationale concernant des enfants ayant leur résidence habituelle au Burkina Faso par toute personne résidant habituellement en France sont suspendues », selon l’article 1 de l’arrêté.
« Par dérogation à l’article 1er, cette mesure de suspension ne s’applique pas aux procédures ayant donné lieu, à la date de la publication du présent arrêté, à un apparentement par l’Autorité centrale burkinabè pour la mise en œuvre de la convention de La Haye du 29 mai 1993 », précise l’article 2.
« Les familles actuellement apparentées peuvent poursuivre leur procédure d’adoption en veillant à suivre les recommandations du ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères », a indiqué lundi l’Agence française de l’adoption (AFA), dans un communiqué relayé par la presse locale.
Depuis le coup d’Etat du 30 septembre 2022 au Burkina Faso et l’arrivée au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré, les relations diplomatiques entre Ouagadougou et Paris se sont dégradées.
Le Burkina Faso a décidé, en fin de semaine dernière, d’expulser l’attaché militaire de l’ambassade de France à Ouagadougou, l’accusant d' »activités subversives ».
Ouagadougou avait expulsé, en janvier 2023, l’ambassadeur de France au Burkina Faso, Luc Hallade, affirmant « ne plus avoir confiance » en lui.
En février dernier, le Burkina Faso avait également obtenu le départ des 400 soldats des forces spéciales françaises, qui étaient stationnés depuis 2010 dans la périphérie nord-est de Ouagadougou.