Soudan : Les autorités accusent les paramilitaires des FSR de « destruction systématique » de Khartoum
Le Soudan a accusé, lundi, le groupe paramilitaire des Forces de soutien rapide (FSR) de la destruction systématique de la capitale Khartoum.
Le Soudan est, depuis avril, en proie à des affrontements entre l’armée et les FSR, un conflit qui a fait des milliers de morts, selon les autorités sanitaires locales.
« La milice rebelle persiste dans ses crimes terroristes odieux visant à éliminer les piliers de l’État », a déclaré le ministère soudanais des affaires étrangères dans un communiqué.
Le ministère accuse le groupe paramilitaire d’avoir commis des actes de sabotage et provoqué des incendies « dans le cadre d’une campagne diabolique et systématique visant à détruire la capitale ».
Les FSR « ont pris pour cible un certain nombre d’institutions économiques et de commerces importants, qui comptent parmi les piliers de l’économie nationale », précise le communiqué, qui appelle la communauté internationale à « classer les FSR comme organisation terroriste ».
Le groupe paramilitaire n’a pas réagi à ces accusations.
Dimanche, les deux belligérants se sont accusés mutuellement d’avoir incendié des bâtiments gouvernementaux dans la capitale soudanaise.
Des images diffusées sur les médias sociaux montraient des colonnes de fumée s’élevant des bâtiments du ministère de la justice, de l’organisation soudanaise de standardisation et de métrologie et de plusieurs autres bâtiments.
Plusieurs accords de cessez-le-feu négociés par des médiateurs saoudiens et américains n’ont pas permis de mettre fin aux violences qui sévissent au Soudan.
Selon les Nations unies, plus de 5,25 millions de personnes ont été déplacées par les combats en cours dans le pays.