Le phénomène de braconnage prend des proportions inquiétantes dans le Parc National du Haut Niger. Cependant, les conservateurs de la nature campés à Sidakoro en collaboration avec les citoyens, engagent une lutte sans merci contre ces braconniers. C’est dans cette optique que ces conservateurs de la nature ont mis le grappin sur six braconniers.
Selon le convertisseur en chef du Parc National du Haut Niger, le lieutenant Siaka Oularé, « le vendredi, nous avons reçu des informations sur la présence des braconniers dans le parc. Nous avons formé une équipe pour aller se camper à Bakariya. Quand ils ont été pourchassés, ils ont laissé deux fusils. Une deuxième équipe dont j’étais à la tête est allée opérer dans la zone. Ils étaient plus de 10 mais nous avons mis main sur six personnes. C’est regrettable, ces gens là savent que la chasse est interdite dans cette zone mais ils campent de l’autre rive du fleuve pour mener leur opération ».
En poursuivant, le numéro un du Parc National du Haut Niger a dépeint certaines difficultés auxquelles ils sont confrontés.
« Ici , on n’a pas assez de moyens. Nous sommes exposés sur le terrain. On n’a pas d’équipement digne de nom. Les gens vont sur le terrain, pas d’arme. Les agents vont sur le terrain ils n’ont même pas de gilets par balle, ils n’ont même pas de Talkie. Ils restent à pourchasser les braconniers parfois ils se perdent en brousse. Nous sollicitons l’appui de l’Etat et des partenaires à ce niveau… ».
S’exprimant au nom de ces mis en cause, Fayira Kourouma a reconnu sans ambages les faits mis à leur charge.
« Nous avons été mis aux arrêts par les eco-gardes parce que nous avons violé la loi. Nous avons mené des opérations de braconnage dans le parc. On s’était divisés en deux groupes. Chacun est resté sur une rive mais on avait dit à nos amis de ne pas durer pour éviter d’être interpellés par ces agents. Quand ils nous ont appréhendés, ils nous ont dit d’attendre qu’au retour qu’ on va négocier. Mais après un temps, nous avons une équipe très puissante que la première. C’est ainsi qu’ils nous ont envoyés ici. Nous regrettons notre acte ».
Ces derniers temps, les soldats de l’environnement du Parc National du Haut Niger de Sidakoro ont réussi à saisir plus d’une dizaine de fusils dans les mains des braconniers.
Lanciné Keita, Faranah