Manque d’électricité : Manifestation des femmes de Matoto Khabitaya

Les femmes de Matoto Khabitaya étaient dans la rue ce mardi 12 mars 2024. Elles ont bloqué la circulation dans la matinée pour réclamer le retour du courant électrique dans leur quartier. Les femmes du quartier Matoto Khabitaya première porte ont interrompu momentanément la circulation sur l’autoroute Fidèle Castro à l’aide de bois et de grosses pierres.


M’Mah Camara, porte-parole de ces femmes, a expliqué les différents problèmes liés au manque de courant dans le quartier. « Moi, je suis couché à la maison il y a de cela très longtemps pour des raisons de santé. Mais vu le manque d’électricité qui fatigue ce quartier, j’ai décidé de sortir pour qu’on soit entendue. Nous n’allons pas semer le trouble. Mais nous voulons juste qu’on nous envoie notre transfo ou même deux transfo. Il y a six quartiers qui sont branchés sur ce seul transfo qui est maintenant très surchargé. Donc ça se gâte à tout moment. Je veux que Doumbouya nous voie et sache que nous souffrons. Notre chef de quartier Ba Khaly ne nous est d’aucune aide. Nous lui avons écrit à de maintes reprises et aucune suite. Hier, les jeunes étaient dans les rues. Ils les ont dispersés à coups de gaz lacrymogènes. Donc, ce matin, c’est pourquoi nous, les femmes, sommes sorties revendiquer à notre tour. Donc, aujourd’hui, ils nous ont sensibilisées de rentrer que c’est le ramadan. Nous avons dit que nous leur donnons jusqu’à 15 h, si le transfo n’est pas là, nous allons encore manifester. Nous ne vivons qu’avec le peu d’argent que nos maris nous donnent et ce que nous gagnons à travers notre petit commerce. J’ai fait des spaghettis pour trois jours pour le déjeuner de mes enfants, tout a pourri et c’est la même chose pour les sauces que nous préparons. Ça fait deux mois et quelques qu’il n’y a pas de courant. Il y a le courant, mais c’est une histoire de transfo. Chaque fois, ils viennent nous dire de cotiser 20 mille, des fois ça fait 300 mille ou 500 mille. Chaque fois, c’est ça. Mais où allons-nous prendre ça ? Il y aussi un manque d’eau dans ce quartier. C’est Topaz qui nous sauve. »

Fatoumata Camara

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