Le comité de crise sur la présence des éleveurs de zébus était face à la presse ce lundi 11 mars 2024 pour dénoncer une situation qui perdure entre éleveurs étrangers et locaux à lainé dans la préfecture de Lola.
Ce comité de crise attire l’attention de l’état sur les faits et pointe du doigt les autorités de cette localité. Selon maître Daniel Haba avocat à la cour, les responsables de cette région sont de mèche avec ces bouviers étrangers au profit de leurs intérêts. « Le constat est alarmant, c’est déplorable, c’est inhumain, lorsque des personnes tiers venues des autres États avec plus de 200 milles têtes de bœuf et zébus envahissent un territoire de notre pays au vu et au su des autorités tant locales que nationales, et qu’il n’y est pas des actions tendant à régler cette situation qui prévaut et qui est extrêmement récurrente. Lorsqu’un bouvier se donne le kilo d’ôter la vie à des citoyens guinéens qu’il soit admis, alors que quand c’est le contraire qui s’oppose par un cultivateur, un planteur, un citoyen un villageois, il se retrouve à la maison centrale où sa vie est foutue. Lorsqu’on ôte la vie à un de nos compatriotes, aucune réaction n’est prise aucune mesure, on se demande en ce moment est-ce que nous sommes aussi guinéens ? Si lainé fait partie de la Guinée ces habitants de cette contrée devaient avoir le même droit que tous les Guinéens sur l’étendue du territoire national. Mais nous sommes surpris de constater cela. Aujourd’hui, comme il y a 71 personnes composées de personnes âgées et mineures qui croupissent aujourd’hui dans les prisons ici à Conakry et à Kindia, 33 à Conakry, 27 à Kindia et 11 à N’Nzérékoré sans aucune procédure. Ils ont été cueillis comme ça à laine, embarqués dans les camions à destination inconnue et c’est lorsqu’ils se retrouvent en prison qu’on entend une procédure de régularisation, c’est-à-dire qu’on saisit un juge d’instruction pour venir auditionner des gens qui ont été placés sous mandat sans l’aval d’un juge d’instruction. Dans un pays de droit où on nous dit que la justice doit servir de boussole pour l’orientation de notre chère patrie la Guinée, je me demande où cette boussole se trouve sur quel navire ? Mes Chers Journalistes, il faut vivre les faits pour peser la portée des dégâts qui se posent aujourd’hui dans ces régions. Imaginez-vous lorsqu’un cultivateur passe toute une année à faire son champ lorsque ce champ est en maturité, les zébus passent en 10 minutes et mangent tout. Lorsque le villageois part dans la ville aller acheter un sac de riz pour nourrir sa famille, sachez bien que nous courrons vers la famine, dans la misère dans le désespoir parce que c’est le contraire des choses. Lainé et environnants sont en train de croupir dans la galère, mais dans cet état de fait entretenu par les autorités locales. Je veux citer le maire, le préfet, le gouverneur, le commandant de zone, mais pourquoi ? Parce que ceux-ci-là ont des intérêts dans les mains de ces bouviers, si ce n’est pas les bœufs ou zébus qui les sont octroyés, ce sont les prix qui leur sont versés hebdomadairement ou annuellement. Nous sommes en train d’attirer l’attention de l’état, sur un fait. Ces bouviers, qui viennent s’installer, est-ce que sont-ils réellement des bouviers ou des mercenaires ? Qui sont en train de chercher à connaître le territoire pour transformer ces lieux à autre chose ? Les actions judiciaires sont en train d’être menées. »
Fatoumata Camara