Suite à la dissolution du gouvernement, les acteurs politiques multiplient les réactions. Au lendemain de cette décision, le responsable des antennes et de la mobilisation citoyenne du FNDC, s’est exprimé ce mardi 20 février 2024 sur cette dissolution . Mamadou Billo Bah a mis l’occasion a mis profit pour faire le bilan du gouvernement Goumou
Nous n’avons pas besoin de chercher les mots pour décrire la situation que nous traversons actuellement en Guinée. En français facile, c’est de l’évidence. Le Gouvernement qui a été dissout avait pris les rênes de l’autorité de l’État au moment où il y avait de l’internet, le courant régulièrement, de l’eau dans nos robinets même si ça venait par intermittence. Et au moment où on les a dissous, nous n’avons pratiquement rien de tout ça. À cela s’ajoute la restriction de l’espace civique, des libertés d’expression, de l’internet, le brouillage des ondes de radios, des télévisions retirées du bouquet canal plus (…). Cela dénote de l’incapacité de cette gouvernance à conduire les destinées de cette nation. Nous saluons donc cet acte fort et sans précédent pris par le Général Mamadi Doumbouya, parce que c’est un mea-culpa qui ne dit pas son nom. Cela suppose que ceux qui étaient à la gouvernance n’étaient pas à la hauteur.
Aujourd’hui, rien ne peut expliquer cela, si ce n’est que nous rendons compte que la gouvernance du CNRD c’était plantée. Et pratiquement, rien ne va dans le pays actuellement. Puisque même après les évaluations des ministres on devrait avoir les résultats mais rien n’a été fait. Cela suppose ceux qui étaient là n’étaient aptes à travailler, il fallait donc opérer ce changement.
Celui qui a conseillé au Général Doumbouya de se débarrasser de ce gouvernement-là est quelqu’un qui l’aime. Celui qui le conseillera de s’ouvrir davantage serait pour son propre bien et pour le peuple souverain de Guinée. Il a besoin d’unir tous les guinéens, de se retrouver autour du dialogue pour pouvoir vraiment discuter de l’avenir et cette transition. Il a besoin de mettre en place un gouvernement de mission qui doit nous conduire vers la fin des 24 mois selon l’accord tripartite et dynamique obtenu à travers l’implication de la Cédéao et qui doit prendre fin le 31 décembre 2024. Parce que lui-même l’a dit et l’a réitéré qu’il ne fera pas de jour de plus. S’il a un gouvernement de mission, il pourra dans les 10 à 11 qui lui reste, respecter le calendrier.
Le recyclage !
Si j’utilise l’analyse politique politicienne, attendez-vous qu’il soit au minimum 5 à 10 revenants dans le nouveau gouvernement, parce que ce n’est pas que la compétence qui peut compter dans telle situation. Il se peut qu’il ramène un certain Ousmane Gaoual juste pour l’utiliser comme un fouet contre l’UFDG. Il peut ramener Dr Diaka Sidibé, Alpha Bacar Barry, lesquels pratiquement l’opinion apprécie. Il peut également ramener Dr Morissanda Kouyaté, qui semble être apparemment et officiellement très loyal à Mamadi Doumbouya, tout comme Charles Wright pour continuer à faire le sale boulot. Mory Condé peut également revenir, même si ce n’est pas à la tête du département qui occupait.
Bilan
Lorsqu’on vous confie la responsabilité, on vous évalue en fonction de ça. La transition est éminemment politique. Quel que soit ce que le CNRD fait, lorsque ce n’est pas fait avec les forces vives de la nation, pour apaiser le pays ou pour aller vers le retour à l’ordre constitutionnel, ils auraient échoué. Bien que les infrastructures soient un acquis qu’on peut néanmoins les reconnaître, mais lorsqu’on nous, on constate actuellement la flambée des prix des denrées au marché, lorsque nous constatons l’absence des services sociaux de base, c’est vraiment un échec pour le CNRD.
Si Doumbouya vous tendait la main
Le fndc est apolitique. Tout ce que nous faisons c’est pour le bien du peuple souverain de Guinée, pour que le pays puisse sortir de l’ornière. Sans quoi, nous avons reçu plusieurs propositions avant aujourd’hui, lesquelles nous avons rejeté. Nous avons fait autres propositions, estimant que si nous ne nous recevions pas de l’exécutif et que nous étions au CNT, on avait la possibilité de jouer notre rôle de contre-pouvoir. Nous n’accepterons jamais de nous associer à une gouvernance qui va nous utiliser pour ses propres fins.