La comparution des témoins de la partie civile se poursuit ce mercredi 14 février au tribunal Adhoc de Dixinn délocalisé dans la cour d’appel de Conakry. Mohamed chérif Barry comme c’est de lui qu’il s’agit est mécanicien de profession. À la barre, il explique comment son fils adoptif du nom de Thierno Mamadou Barry qui était aussi mécanicien a été assassiné par les hommes en uniforme alors qu’il était parti chercher leur repas.
« Le 28 septembre, j’étais à mon garage à Kipé avec mes enfants apprentis jusqu’à 14 heures moins. D’habitude, le repas se prépare chez nous et un de mes enfants était parti chercher notre repas à son retour, il a trouvé les bérets rouges qui sillonnaient dans le quartier qui ont tiré sur lui. Il avait reçu huit (8) balles sur sa poitrine et ceux qui avaient tiré sur lui ont mangé le repas aussi qu’il portait, nous a confirmé les voisins qui observaient la scène.
Quelque temps après le véhicule de la Croix-Rouge est venu chercher le corps ensemble nous avons bougé pour l’hôpital Donka pour déposer le corps. Mais en cours de route, on a eu des échanges avec les militaires qui voulaient nous empêcher de passer avec qui on s’est compris finalement. Arrivé à Donka ce que j’ai vu ce jour, je prie Dieu de ne plus jamais me faire voir ce genre de chose. J’ai vu les corps superposés. Il se trouve qu’il y avait beaucoup de militaires qui étaient venus à la porte qui ont crié sur nous en disant de quitter, nous sommes tous rentrés dans le véhicule de la Croix-Rouge. J’ai vu les militaires embarquer beaucoup de corps dans leur véhicule, je n’ai pas pu compter, mais c’est beaucoup. De là-bas, ils sont venus me déposer chez moi. Je n’ai jamais vu ce genre de chose toute ma vie. A-t-il expliqué »
Fatoumata Camara