Retrait de la Cédéao : le Burkina n’est pas lié aux contraintes de délai

Le gouvernement de Transition a informé la Commission de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) qu’il maintient sa décision de quitter l’institution régionale, rapporte une note du Ministère en charge des Affaires étrangères. Le gouvernement « réitère la décision du retrait sans délai du Burkina Faso de la Cédéao… Il l’informe par ailleurs du caractère irréversible de cette décision », peut-on lire dans la note officielle, en date de ce mercredi 7 février 2024.

Aussi, le Burkina a dit « ne pas être lié aux contraintes de délai ».

L’article 91 du traité de la Cédéao stipule que les pays membres restent tenus par leurs obligations pendant une période d’un an après avoir notifié leur retrait.

Le pays justifie le maintien de sa décision, en raison de la violation par l’Organisation elle-même de ses propres textes. Il en veut pour preuve, les sanctions prises à l’encontre des pays en transition.

Pour le gouvernement, la Cédéao s’est inscrite dans le déni de son Traité révisé, en sanctionnant le Mali, le Niger et le Burkina.

Mardi 6 février, le Mali a réitéré le caractère irréversible de sa décision de se retirer sans délai de l’organisation communautaire.

« Ni ces textes, ni aucun autre instrument juridique de l’Organisation ne prévoit la fermeture des frontières à un Etat membre. En outre, par cette décision, la Conférence de la Cédéao a violé le droit d’accès à la mer et depuis la mer et la liberté de transit du Mali, tels que prévus par l’article 125 de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, adoptée à Montego Bay le 10 décembre 1982 », a rappelé le gouvernement malien.

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