Crise de carburant: Les citoyens racontent le calvaire

Depuis l’explosion du dépôt d’hydrocarbures de Kaloum, les citoyens peinent à joindre les deux bouts à cause de l’augmentation des prix de l’essence sur le marché noir, mais aussi les difficultés rencontrées dans les stations par les conducteurs. C’est le cas de Moustapha Youla conducteur de taxi moto qui raconte son calvaire pour avoir de l’essence. Il pointe le doigt sur les hommes en tenue militaire qui viennent profiter de la situation, en se servant de leurs statuts.

« Depuis l’explosion, on a rencontré beaucoup de difficultés. Le prix de l’essence est monté au marché noir, et quand tu pars dans les stations tu peux rester de 6h à 18h tu ne gagnes pas d’essence. Ce sont les hommes en uniforme qui sont prioritaires. Ils peuvent aller vous trouver sur place ils prennent de l’essence et partir. Tandis que si vous, vous voulez plus que 5 litres, il faut donner 10000 ou 20000 aux pompistes pour qu’ils vous arrangent. Il y a les jours vous pouvez passer la nuit sans avoir de l’essence. Au marché noir 1 litre c’est de 30000 à 50000 et nous prenons les passagers 10000 par tronçon au lieu de 5000 ou 3000. Nous souffrons beaucoup. Surtout on a fini l’université on n’a pas de boulot on se débrouille dans le taxi pour gagner à manger mais il y a des jours où on ne gagne pas d’essence et on sera obligé de rentrer à la maison comme ça sans travailler » dénonce t’il

Mah Bangoura, citoyenne veut se rendre à son lieu de travail mais n’arrive pas à trouver un moyen de déplacement à cause de l’augmentation des transports « Vraiment nous souffrons beaucoup moi je suis obligée de passer deux jours sans travailler parce que si tu n’as pas 20 000 gnf par jour. Ce n’est pas facile il faut donner aux enfants ou en faire pour le transport. Moi je dois me rendre à Mafanco on me dit de payer 10 000. Au lieu de 5 000 et les chauffeurs aussi disent que 5 000 par tronçon et moi je n’ai pas d’argent. L’État doit nous venir en aide. Sinon ça ne serait pas bien pour nous. Nous risquons de rester à la maison sans sortir » déclare-t-elle.

En attendant la fin de ce calvaire, la population de Conakry et environ, se retrouve dans une situation pénible. D’autres mêmes sont obligés de garer leurs engins pour emprunter les transports.

Fatoumata Camara

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