Le fleuve Milo, véritable symbole historique et touristique de la ville sainte de Cheick Fanta Chérif et de Karamo Sekouba est en voie de disparition suite à la fabrication artisanale des briques et l’extraction des sables par les citoyens. Une situation qui inquiète commandant Lanciné Faro, environnementaliste à la retraite. «Mon regard sur la dégradation du fleuve Milo est total. Car il est sérieusement entamé. Les bordures du fleuve Milo sont complètement dévastées, les briquetiers utilisent tous les moyens pour détruire l’environnement, les bois sont coupés et il n’y a plus d’arbre le long du fleuve Milo, les populations riveraines ne prennent pas soin du lit majeur du fleuve. La plupart des ordures ménagères et des déchets plastiques sont déversés dans le fleuve, le non-respect des lois républicaines, parce qu’il y a le code de l’environnement, et le code de l’eau. Mais aucune d’entre elles n’est respectée. Le Milo est en déperdition. Mais aucune d’entre elles n’est respectée.»
Parlant des conséquences de la disparition du fleuve Milo dans les années à venir, si rien n’est fait par les autorités, il évoque quelques-unes. « Si le Milo arrivait à disparaître dans les années à venir, on va rencontrer des grands problèmes comme l’arrivée des grands vents en ville, le problème de pénurie d’eau, parce que la plupart des eaux qu’on consomme à Kankan proviennent du Milo, nous serons exposés à une chaleur énorme. La température va monter jusqu’à 40 à 45° même à l’ombre. La nourriture pour les animaux sera difficile. Le manque de poisson se sentira, ça sera un manque général total de l’économie. Nous devons prendre les dispositions nécessaires pour que le Milo rattrape son passé. »
Tout de même, il lance une invite à l’endroit des autorités et de la population. « J’invite les citoyens à un changement de comportement, tout comme de la part des autorités, il faut des dispositions qui partent vers la tendance de renversement de la dégradation, le Milo est un monument historique pour la ville de kankan, il faut le protéger soigneusement. Quand on parle de kankan, le Milo fait partir, il occupe une très grande place dans la ville de kankan »
Il faut rappeler qu’à chaque année, c’est des millions de francs guinéens qui sont débloqués par les autorités guinéennes, pour dit-on faire un festival pour protéger le fleuve Milo, mais dès lors, aucune action concrète n’est engagée dans le cadre de l’entretien de ce fleuve Milo qui tend vers une disparition.
Bangaly Bangoura