À quelques jours de la rentrée scolaire, au marché de Madina, certes, les fournitures scolaires sont abondantes sur le marché, mais les clients sont rares. Cette situation est liée à la conjoncture économique raconte Mamadou Adama, vendeur de tenue scolaire : « Cette année, on n’a pas vendu assez de tenue. Nous demandons aux autorités de nous aider ».
Non loin de lui, Mamadou Moustapha Barry ajoute que « cette année, les clients n’ont pas d’argent. On ne vend pas assez. On est assis ici du matin au soir, mais peu de clients viennent acheter. Les gens n’ont pas d’argent. Sinon les prix sont abordables. »
Les clients rencontrés se plaignent des prix et du manque d’argent. « Je suis venue chercher des tenues scolaires. Un mètre de Kaki coûte 20 000 francs guinéens, un cahier de 200 pages coûte aussi 20 000 francs. Les fournitures sont chères et il n’y a pas d’argent. On est obligé de faire des achats au rythme de nos moyens. Par exemple, je n’ai pas pu avoir tout ce que je suis venue chercher » explique Houssainatou Diallo
Avec 500 000 francs en main, Bernadette Haba, mère de cinq enfants voulait acheter au moins trois sacs à dos. Impossible, puisque « le marché est cher. Je n’arrive pas à trouver des sacs à 150 000 francs. Partout, on me dit qu’un sac coûte 180 000 ou 280 000. »
Au marché de Madina, à la veille de rentrée scolaire, commerçants et parents d’élèves se plaignent de la conjoncture économique.
M’Balou Bangoura