Depuis quelque jours, l’attaquant camerounais ; aujourd’hui président de la fédération camerounaise de football est au cœur d’un scandale concernant les matchs truqués. Depuis une semaine, Eto’o et les siens font face à de lourdes accusations après la diffusion de l’enregistrement d’une conversation téléphonique sur les réseaux sociaux. Dans cette dernière, on entend des voix similaires à celles de l’ancien Lion indomptable et l’actuel président de Victoria United, Valentine Nkwain, un club de deuxième division camerounaise. On y entend le premier assurer clairement au second son soutien indéfectible : « Opopo (surnom du club de Victoria) doit monter en première division. Ça, c’est notre objectif ».
« Je suis fatigué. Tu m’as dit à Douala que tu vas m’envoyer les arbitres », se plaint ce dernier, regrettant que son équipe perde des matchs. La voix prêtée à Samuel Eto’o promet quant à elle un coup de pouce : « Je vais radier cet arbitre. Je vais convoquer le président des arbitres. » Depuis cette conversation, supposément datée de janvier, Opopo a enchaîné les succès, obtenant sa place en première division. De quoi faire peser des soupçons de corruption.
La gouvernance de l’ancien attaquant fait régulièrement polémique. Des plaintes ont été déposées au Tribunal arbitral du sport, à Lausanne, et au Tribunal de grande instance du Mfoundi, à Yaoundé, pour contester des décisions prises par la Fecafoot. Des lettres ont été adressées à la Fédération internationale de football (FIFA), notamment pour dénoncer le fait que Samuel Eto’o soit ambassadeur d’une société de paris sportifs.