Les autorités de la transition sous tutelle du ministère du commerce, de l’industrie, des petites et moyennes entreprises ont ce mercredi, 22 mai 2024, lancé les activités de la troisième édition du Salon de l’Industrie de Guinée (SIG) à Conakry.
Une rencontre d’échanges et de partage d’expériences au cours de laquelle plusieurs acteurs du secteur d’industrie et des PME prennent part pour mettre en lumière leurs produits à travers des expositions.
Cette année, le thème choisi est: Industrialisation, Modernisation et Innovation en Guinée. Quelles perspectives ?
Dans son discours, Dre Diaka Sidibé a réitéré le ferme engagement du CNRD à mettre la Guinée sur les rails en matière d’industrie.
« Depuis le 5 septembre 2021, notre pays la Guinée écrit une nouvelle page de son histoire, sous l’impulsion du Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD), à sa tête son Excellence le Général de Corps d’armée Mamadi DOUMBOUYA, Président de la République, Chef de l’Etat, Chef Suprêmes des Armées.
Depuis cette date, de nombreuses réformes ont été entreprises par le Gouvernement tant sur le plan structurel que conjoncturel notamment les textes normatifs et réglementaires dans tous les secteurs de développement ainsi que leurs impacts sur nos braves populations », a-t-elle déclaré
Selon Dre Diaka, 60% des guinéens majoritairement jeunes, ne sont pas employés ni scolarisés provoquant une hausse considérable des exportations due au manque de capacité locale dans l’agro-industrie:
« En Guinée, 60% de la population a moins de 24 ans et 23% de cette jeunesse ne sont ni employés, ni scolarisés, ni en formation selon les données de l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel (ONUDI). Or 56% de notre PIB provient de nos exportations, ce taux est nettement supérieur à celui des pays de référence. Au même moment, 94% de ces exportations sont le minerai de bauxite, d’alumine et d’or, tandis que les produits sont de 3%. En plus, la majorité de notre population vit encore du secteur agricole qui procure 60% des emplois contre 26% dans le secteur industriel.
Le manque de capacité locale dans l’agro-industrie entraine une dépendance considérable à l’égard des importations, même des denrées alimentaires de base, et ne permet pas à la Guinée de bénéficier des opportunités que l’intégration régionale des marchés pourrait lui offrir dans le cadre de la CEDEAO et de la ZLECAF. Le remplacement de ces importations par des produits alimentaires transformés localement semble offrir un potentiel de développement à ce secteur. C’est pourquoi, notre ministère mettra l’accent particulier sur la promotion de la transition de dépendance aux matières premieres vers un secteur industriel plus diversifie, résilient et moderne », dit-elle.
Consciente des enjeux de l’industrialisation, Mme la ministre dira que :
« En se basant sur les données de l’institut National de la statistique, au premier trimestre 2022, le volume de l’ensemble de la production industrielle a connu une hausse considérable de 6,8% par rapport au premier trimestre de l’année 2021. Cette augmentation est due à la << bonne performance >> réalisée de façon simultanée dans les industries manufacturières, de production d’électricité et d’eau, ainsi que dans les industries extractives.
Toutefois selon le même rapport de l’INS, l’indice de production industrielle (IPI) de la Guinée est passé de 116.7 au quatrième trimestre 2021 à 127,6 au premier trimestre 2022, soit une variation de 9,4% », affirme Dre Diaka.
Parlant des ambitions du SIG 2024 et de son département, la ministre du commerce à laissé entendre que plusieurs chantiers seront entrepris:
« Le SIG 2024, se veut une interface de consultations, de rencontres, de partage d’expériences et de savoir-faire entre des compétences guinéennes, africaines et mondiales, dans le domaine du développement industriel. Par ailleurs, il permettra de mettre en place les outils nécessaires à l’atteinte des objectifs de modernisation d’un tissu industriel durable et inclusif. En termes de contenu, d’importants sujets seront traités dans des domaines aussi divers que variés notamment l’agro-industrie, l’environnement, la compétitivité des entreprises industrielles, le digital dans l’industrie, la recherche et l’innovation au service du développement industriel, le commerce et surtout les difficultés que rencontrent les entreprises industrielles telle que la ressource énergétique entre autres.
Notre défi en 2024, consistera à la mise en œuvre de la politique nationale de développement industriel, réelle politique industrielle intégrée en tenant compte de la chaine de valeur agro-industrielle dont l’une des composantes principales sera l’autonomisation économique des femmes afin de réduire de manière drastique la pauvreté. D’autre part, s’associer aux efforts du ministère des Mines et de la géologie dans le cadre de la mise en place de la raffinerie pour la transformation du minerai de fer du SIMANDOU pour un développement harmonieux et durable respectueux des exigences environnementales nationales et internationales », a conclu Dre Diaka Sidibé ministre du commerce, de l’industrie et des PME.
A signaler que c’est le premier ministre Amadou Oury Bah qui présidé cette cérémonie d’ouverture en compagnie président du CNT Dr Dansa Kourouma ainsi que plusieurs membres du CNRD et du gouvernement.
Benjamin Camara pour Leprojecteurguinee.com
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