Le report de la présidentielle de 10 mois a soulevé une indignation largement partagée sur les réseaux sociaux. L’opposition crie au « coup d’Etat constitutionnel ». Elle soupçonne une manigance pour éviter la défaite du candidat du camp présidentiel, voire pour maintenir le président Sall à la tête du pays encore plusieurs années. Un collectif de 14 candidats de l’opposition a déposé dans l’après-midi un recours devant la Cour suprême. Les tentatives de manifestations depuis l’annonce du report ont été réprimées et des dizaines de personnes interpellées. Dans ces manifestations, plusieurs journalistes ont été ciblés
Reporters sans Frontières s’est « indigné » dans un message sur X du ciblage d’au moins 5 journalistes par les policiers lors des manifestations à Dakar. Absa Hane, journaliste de Seneweb, a été brutalement interpellée et a été hospitalisée suite à un malaise. Un autre journaliste du quotidien Enquête a été frappé à la mâchoire, et des gaz lacrymogènes ont notamment visé le siège de la télévision privée Walf TV, dont la licence a récemment été retirée par les autorités. « Les Sénégalais doivent s’indigner, et plus seulement sur les réseaux sociaux », a déclaré l’un des candidats à la présidentielle, Thierno Alassane Sall. Dans la commune de Nioro du Rip, une manifestation d’environ 200 personnes a également été dispersée par la police