Mandian Sidibé: «Je n’étais pas en Guinée …»

Appelé à comparaître en tant que témoin dans le procès des événements du 28 septembre, Mandian Sidibé, journaliste a déclaré qu’au moment des faits il n’était même pas en Guinée. À partir de la France, je donnais des informations parce que je me suis vu dans l’obligation patriotique dès lors que j’ai des informations de les mettre à la disposition des enquêteurs parce que je me disais que ce sont des pistes pour les enquêteurs pour la justice.

« Les déclarations que j’ai eues à faire sur les réseaux sociaux par rapport à ces corps sur les événements du 28 septembre ce n’était pas des informations qui venaient de moi. Je n’étais pas en Guinée au moment des événements du 28 septembre 2009. Je peux les considérer comme une information. Donc les informations que je donne proviennent d’autres personnes. À partir de la France, je donnais des informations parce que je me suis vu dans l’obligation patriotique dès lors que j’ai des informations de les mettre à la disposition des enquêteurs parce que je me disais que ce sont des pistes pour les enquêteurs pour la justice. Je ne peux pas partir au-delà de ce que je viens de dire. Tenir un discours narratif ici sur les douloureux des événements du 28 septembre 2009. Je ne peux que me prêter aux questions qui me seront posées parce que je n’ai pas vécu les faits. J’ai reçu comme je le disais dans les antennes de la radio planète Fm l’honorable jean Marie Doré qui m’a dit que personnellement, il s’était impliqué pour éviter ces douloureux événements. Qu’il s’est personnellement déplacé pour voir le capitaine Dadis et qu’il lui a dit mon fils ce n’est pas la peine d’empêcher la tenue de ce meeting, à travers ce meeting, vous pouvez rentrer dans l’histoire si vous ne réprimez pas, soyez démocrate, laissez-nous manifester, vous pouvez encadrer la manifestation. À ce niveau, le président Dadis lui a dit: il n’y a pas de problème, mais il y a certaines personnes dans mon entourage qui ne veulent pas entendre de cette oreille.»

Concernant les cas de morts, Mandian Sidibé dira « J’étais à Paris, j’ai eu d’autres informations selon laquelle il y a eu des camions militaires qui ont transporté les corps et ont transité au camp Samory et d’autres camions qui n’étaient pas militaires ont transité par le domicile de feu président général Lansana Conté et que les deux camions étaient stationnés là-bas et que le contenu de ces deux camions ont été déversé dans une fausse commune à Faban derrière la piste d’atterrissage donc j’ai communiqué ces informations via les réseaux sociaux pour donner une piste aux enquêteurs. Et par rapport aux deux charniers qui étaient stationnés au domicile du feu Lansana Conté, on m’a cité les noms qui étaient impliqués dans la gestion notamment l’ancien ministre Rémi Lamah et puis il y a un ancien diplomate du nom d’Édouard Théa, en plus, il y a un certain Cheick Diabaté qui était à l’époque des faits au service de renseignements du CNDD. Donc ce sont eux qui ont géré en toute discrétion les deux camions qui étaient stationné au domicile du feu président Lansana Conté qui sont différents des trois camions militaires et qu’il y avait plusieurs fausses communes. »

Fatoumata Camara

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