Coup d’État au Niger : la presse en danger

Au Niger, les journalistes s’inquiètent pour l’exercice de leur profession. Suite au coup d’État du 26 juillet dernier qui a porté le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) au pouvoir, la presse se dit menacée et intimidée, à la fois par des militaires proches de la junte, mais aussi par des civils qui soutiennent les nouvelles autorités.


« Menacés, parce qu’ils ont publié certains documents qui ne conviennent pas aux militaires »


Le président de la Maison de la presse du Niger, Ibrahim Harouna, décrit « une insécurité grandissante » pour tous les professionnels. « Notre préoccupation était donc de tout faire pour avertir les militaires au pouvoir de ne pas violer la liberté de la presse, ou bien de ne pas s’en prendre à cette liberté de la presse et cette liberté d’expression. Mais, malheureusement, on a reçu des plaintes de journalistes qui se plaignent d’avoir été menacé, et on en a qui ont même été appelés par des militaires pour être menacés parce qu’ils ont publié certains documents qui ne leur conviennent pas ».
Il rappelle : « Or, dans le traitement de l’information, le journaliste est indépendant pour traiter l’information, il n’a pas à se fier à ce que veut l’autre, parce que c’est lui qui a les armes en main pour traiter l’information. »
Et Ibrahim Harouna de conclure : Mais, malheureusement, on a reçu des plaintes de journalistes qui se plaignent d’avoir été menacé, et on en a qui ont même été appelés par des militaires pour être menacés parce qu’ils ont publié certains documents qui ne leur conviennent pas». Donc ce sont des menaces réelles que les journalistes sont en train de vivre au Niger pendant cette période exceptionnelle. »

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