L’annonce du retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger de la CEDEAO suscite assez de réactions des hommes politiques, acteurs de la société civile et intellectuels de la sous-région. Lansana Kouyaté, ancien secrétaire exécutif de l’organisation sous régional. « Il est prévu dans les traités de la CEDEAO qu’un Etat quitte. C’est prévu. Il est permis à tout Etat membre de quitter en respectant une procédure » affirme le leader du parti de l’espoir et du développement national. Il faut juste que « le désir de quitter soit notifié au président de la commission. Le retrait prend effet après un an. Le président de la commission informe les chefs d’Etat. Si après un an, il n’y a pas de révision de la position de l’Etat, il quitte. Mais entretemps, avant la fin de l’année de retrait, le pays doit respecter toutes les règles de la Cedeao » explique le diplomate.
Pour Lansana Kouyaté, cette décision de retrait est regrettable. «Il faut reconnaître que le sommet de Bissau qui s’est opéré dès que ces pays ont eu ces difficultés, je crois que ça n’a pas été un bon tournant. Parce là, ce qui n’était pas forcément prévu par la charte, c’est ce qui a été fait. La charte pour le déploiement des troupes notamment (…). Ils ont déclaré là-bas, on va envoyer les troupes. Il faut conclure que le sommet de Bissau a été une sorte de déviation de la CEDEAO à propos de la procédure à mettre en place pour que ces problèmes des trois pays soient réglés de façon pacifique. » affirme l’ancien premier guinéen