Le SPPG annonce un déferlement humain sur Conakry le 18 janvier prochain

Les organisations syndicales et la société civile apportent leurs soutiens au SPPG contre la censure des réseaux sociaux en Guinée et le musellement de la presse. Ces organisations sont déterminées à accompagner le syndicat des professionnels de la presse privée de Guinée dans leur mot d’ordre de manifestations appelé déferlement humain prévu le 18 janvier prochain. Ils l’ont fait savoir lors d’une déclaration rendue publique ce lundi 15 janvier à la maison commune des journalistes.

Alpha Bayo « Après deux ans de gouvernance, nous assistons délibérément aux arrestations des hommes de médias, à la restriction de l’internet, au retrait des médias sur les bouquets canal et startimes, à la perturbation des lignes téléphoniques, aux brouillages des ondes de plusieurs médias, l’interdiction des manifestations sur les voies publiques. Ce qui de nos jours provoque la frustration, la déception et la colère des populations, entraînant la perturbation des relations et des communications humaines, la perte économique pour les entrepreneurs créant la mise en congé technique de tous les employés. Nous sommes réunis aujourd’hui pour soutenir une cause noble un droit fondamental que nous tenons pour sacré, la liberté d’expression. Nous sommes ici pour nous dresser contre la censure des réseaux sociaux en Guinée et le musellement de la presse, une réalité qui étouffe la voix du peuple et qui empêche une libre circulation des idées. La censure, dans n’importe quel contexte est un obstacle qui entrave notre capacité à s’exprimer librement. Lorsque la censure frappe les réseaux sociaux, elle frappe au cœur de notre époque numérique. En Guinée, cette censure des réseaux sociaux est plus qu’un affront à notre droit. Une démocratie ne peut prospérer sans une population bien informée. À travers cette communication, nous voulons que le monde entier soit conscient de ce qui se passe en Guinée. C’est en unissant nos voix que nous pourrons être entendus. Nous avons le droit de nous connecter, de discuter librement, aucun gouvernement ou aucune autorité ne devrait avoir le droit de restreindre cette liberté. Ce qui est encore plus révoltant et inadmissible, c’est le fait qu’un membre du gouvernement s’est amusé à dire que l’internet n’est pas un droit. Nous avons décidé ce qui suit : apporter notre soutien au mot d’ordre de manifestations dénommé déferlement humain sur Conakry du SPPG prévu le 18 janvier 2024. Nous exhortons la population guinéenne à plus de mobilisation dans les jours à venir jusqu’à l’aboutissement de nos droits. Après cette manifestation, plusieurs autres actions seront planifiées pour faire fléchir le département en charge des postes et télécommunications ainsi que la haute autorité de la communication. Libérer Internet, Libérer les médias » déclare Alpha Bayo coordinateur général de la maison des associations et ONG de Guinée.

Le secrétaire général du syndicat des professionnels de la presse privée de Guinée a annoncé qu’en dépit de Fim Fm, un autre média victime, a commencé un processus de dégraissement du personnel, c’est-à-dire, si rien n’est fait la moitié du personnel doit aller en congé technique.

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