Mise en place des délégations spéciales : l’UFDG dénonce une décision illégale

En 2024, des délégations spéciales à la tête de toutes les mairies de la Guinée. C’est président de la transition, le Colonel Mamadi Doumbouya, qui l’a annoncé dans son adresse à la nation à l’occasion du nouvel an, diffusé ce dimanche 31 décembre 2023, sur les antennes de la télévision nationale.

« C’est une mesure totalement illégale » réagit Cellou Baldé, membre du bureau politique de l’union des forces démocratiques de Guinée. Il ajoute que « quand on prend le code des collectivités locales, l’article 80 indique seulement dans quelles conditions un conseil élu peut-être dissout et remplacé par une délégation spéciale. Et l’article 80 dispose que c’est quand le tiers au moins des membres de ce conseil communal sont reconnus coupables de délit ou de crime par un tribunal »

Cela suppose qu’il faut « une décision de justice que ce conseil peut être remplacé par une délégation spéciale d’une durée de vie de six(6) mois pour gérer les affaires courantes. »

L’ancien député uninominal de Labé ajoute également les dispositions de l’article 100 du même code de collectivité. « En aucun cas, aucun conseil élu d’une collectivité locale ne peut être dissout sauf en application de l’article 80. Donc il n’y a aucune disposition légale qui prévoit la mise en place d’une délégation spéciale en dehors des dispositions relatives à l’article 80. »

Colonel Doumbouya justifiait sa décision par l’expiration du mandat des actuels maires élus. Mais Cellou Baldé est formel. « Les élus doivent être remplacés par des élus. C’est-à-dire qu’une élection locale doit être organisée pour que des élus soient installés au niveau des communes rurales et urbaines »

Pour lui, au lieu d’annoncer la nomination des élections spéciales, il fallait plutôt annoncer l’organisation des élections communales pour mettre en place des conseils communaux nouveaux

Leave A Reply

Your email address will not be published.