Le procès des événements du massacre du 28 septembre 2009 s’est poursuivi ce mercredi 06 decembre au tribunal de Dixinn.
Après le passage du directeur général de la police, c’est au tour de général Ibrahima Baldé chef d’état major de la gendarmerie à l’époque des faits de donner sa version faits lors des événements du 28 septembre 2009.
Pour commencer, Général Baldé a expliqué le fonctionnement du haut commandement de la Gendarmerie avant de donner le détail sur le plan d’opération qui consistait à placer des dispositifs sécuritaires dans tous les carrefours des 5 communes de la capitale.
« Le 28 septembre à 5h du matin tout le monde était sur pied, et moi il fallait que je sorte avec une équipe pour voir si réellement les positions sont respectées, et je me suis rendu compte que tout le monde était à sa position, c’est quand j’ai quitté on a commencé à m’appeler pour dire que ça ne va pas.
Arriver au niveau de l’escadron de Hamdallaye, j’ai trouvé un déferlement de l’axe coza, Bambeto, Hamdallaye au rond point un autre déferlement de l’axe kondébouyi et Hamdallaye et un autre déferlement de l’axe taouya Hamdallaye, le rond-point était rempli de manifestants. Sur le champ, j’ai commencé à changer d’avis par rapport au plan d’opération. parce-que déjà le regroupement que j’ai trouvé à Hamdallaye ne pouvait pas protéger les enfants. parce qu’ils n’avaient même pas de boucliers, ni de casques et on ne parle même pas de gaz lacrymogènes, la protection d’abord du personnel. C’est là-bas moi même j’ai ordonné de débloquer parce que le reste du monde qui est entrain d’arriver, s’il vous trouve ici vous n’êtes que 60 ou 65 agents, vous ne pouvez rien contre eux et je vous garantis que
si vous jetez même une seule pierre ici ça va très mal se passer.
En définitive, j’ai continué devant et j’ai trouvé que la devanture du stade était envahie. il y’avait un dispositif consistant qui était là et qui était commandé par le commandant du groupement, appelé le colonel coq. il était chargé de concevoir les ordres et les donnés en matière de police administrative et police judiciaire. quand j’ai demandé on m’a répondu que le centre des opérations a ordonné que tout le monde répli au niveau de Donka. j’ai donc continué là-bas. ils m’ont également dit à donka, qu’ils ont fait des charges mais au fur et à mesure qu’ils chargeait , au fur à mesure la foule devenait plus nombreuse, j’ai rappelé que lorsqu’il y’a des manifestations et que les organisateurs ont outrepassé, c’est pas à vous de régler mais à la justice.
Et jai donc continué à l’état Major. c’est ainsi j’ai donné les instructions que personne ne quitte sa position. si on vient vous frapper rester. Ensuite on m’a informé de l’arrivée des blessés et j’ai constaté que c’était les leaders: Jean Marie Doré, sidya touré, Mouctar Diallo et louceny Fall. jai demandé d’où ils venaient ils m’ont répondu qu’ils venaient du stade, et j’ai dis au médecin chef de s’occuper d’eux. et quelques minutes après, on m’a informé qu’il y’a un groupe qui veut venir pour les libérer de la gendarmerie j’ai demandé c’est quel groupe, mais je n’ai pas reçu plus d’informations c’est ainsi on les a transportés à la clinique et c’est là-bas ils sont restés et j’ai appris que le premier ministre était parti voir les blessés et moi j’ai ordonné de renforcer leurs sécurité ».