Tunisie, les propos haineux et racistes du président Kaïs Saieb ont ouvert la voie à une vague de violence anti-Noirs dans le pays.
Les témoignages recueillis par amnesty international france sont alarmants.
Aziz est âgé de 21 ans raconte que quelques jours après le discours d’incitation à la haine du président, 10 Tunisiens sont arrivés chez lui, à Tunis. Ils ont fracassé sa porte, volé ses affaires et l’ont mis dehors avec sa famille. Ils lui ont dit : « Tous les Noirs doivent partir ».
Agée de 22 ans, Manuela a été agressée par six (6) hommes devant un café. Frappée à la nuque, elle est tombée à terre et a entendu crier : « Rentrez chez vous, bande de Noirs, on ne vous veut pas ici ». Elle a repris connaissance à l’hôpital, couverte de sang, ses vêtements déchirés.
Enfin Djomo, 30 ans, originaire de Côte d’Ivoire. Il dormait quand une dizaine d’inconnus ont fait irruption chez lui.
« Ils étaient armés de bâtons, certains ont forcé mes colocataires à sortir et les ont frappés. D’autres ont commencé à tout détruire dans la maison… »
Des personnes migrantes, des demandeurs d’asiles, des étudiants d’origine subsaharienne ont été chassés de chez eux par leur propriétaire, arrêtés et expulsés par des policiers. Ces violences vont jusqu’à l’horreur : des centaines de personnes exilées, dont des enfants, ont été repoussées par les autorités tunisiennes en plein désert, à la frontière libyenne. Elles se retrouvent sans eau, ni nourriture, ni abri.
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